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LE BLOG DU CAC-FORMATIONS

accompagnement professionnel

Parcours de vie en ESAT expression d'usagers...

18 Mars 2021 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique

Deux travailleurs de l'ESAT de la Gohelle nous racontent leur quotidien professionnel.

sources You tube

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travailler en milieu extérieur....

18 Mars 2021 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

Travailler en dehors des locaux de l'ESAT d'Émeraude i.d. fait partie des souhaits de certains salariés volontaires. Un pas vers le travail en milieu ordinaire pour des personnes en situation de handicap, mais aussi un atout pour les entreprises qui y trouvent leur compte. Même si la moyenne nationale reste à moins de 1% d'insertion,on y crois autour de l'inclusion, des stages et de la mise à disposition, en entreprise.

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Les stéréotypes sur le handicap

14 Février 2021 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Moniteurs d'ateliers

 

La loi de 2005 constitue Le texte sur les droits des personnes en situation de handicap et détermine des obligations en matière d’emploi de personnes handicapées pour toutes entreprises de plus de 20 salariés.

Voici ses principales implications : La déclaration annuelle et le paiement d’une contribution à l’Agefiph, pour les entreprises ne remplissant pas cette obligation, et l’obligation de négocier les conditions d’accès à l’emploi, à la formation, à la promotion professionnelle et le principe de non-discrimination.

Dans le monde professionnel, le handicap recouvre un grand nombre de situations donc les conséquences sur l’emploi peuvent être variables. L’Agefiph recense six grandes familles de handicap : le handicap visuel, le handicap mental, les maladies invalidantes, le handicap psychique, le handicap moteur et le handicap auditif.

Le handicap au travail est un sujet sensible en entreprise car particulièrement lié à des stéréotypes et des clichés.

Cette imagerie contribue à nourrir une perception inexacte du handicap. Par exemple, les personnes handicapées seraient moins productives et peineraient à effectuer le travail à la même vitesse. Pourtant, de nombreux contre-exemples prouvent que le handicap n’impacte pas la productivité. En effet, la peur et la méconnaissance du handicap constituent les principales barrières.

Lorsque l’on explore les freins à l’intégration d’une personne en situation de handicap, les résistances suivantes viennent en premier : La question de la productivité, la peur du handicap, la réalité du métier, l’aménagement de l’espace de travail.

La plupart des personnes qui sont en situation de handicap et en recherche d’emploi, ont un handicap que l’on ne voit ou que l’on ne perçoit pas d’un premier regard. Aussi, par peur des discriminations à l’embauche ou de la réaction du manager une fois en poste, de nombreuses personnes préfèrent ne pas déclarer leur handicap.

Pour permettre une avancée pour une meilleure compréhension du sujet, le travail de l’équipe Inclusion vise d’abord et avant tout à évangéliser. Tables rondes, événements, magazines, intranet, tout est bon pour faire parler du handicap.

Il est indispensable de montrer aux personnes en situation de handicap, à tous les salariés et aux nombreuses personnes qui n’osent pas déclarer leur handicap que l’inclusion est possible.

Pour intégrer au mieux des handicaps, il faut aussi développer le volet formation. Ainsi, quelqu’un qui intègre une personne handicapée dans son équipe peut solliciter l’aide de la mission handicap.

L’accompagnement managérial est tout aussi important dans l’accueil d’une personne handicapée. Selon le handicap, le manager doit être formé à répéter les consignes, savoir communiquer. La formation des personnes en situation de handicap, peut permettre le maintien dans l’emploi quand on veut changer de poste, se former à un autre métier, passer en télétravail…

Sur le sujet du handicap, c’est sûrement la question de la perception des travailleurs handicapés qui est la plus décisive.

Il y a encore beaucoup de travail mais les mentalités évoluent et les situations sont bien plus favorables qu’il y a une vingtaine d’années !

sources:direct.emploi.com

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Maladies Psychiques - Se former au Numérique

24 Novembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement professionnel, #Handicap

Atypick est une association que nous soutenons dans le cadre de notre programme Maladies Psychiques. Elle permet aux personnes souffrant de handicap psychique d’acquérir de nouvelles compétences en participant à des ateliers de formation au numérique.

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Des services plus accessibles grâce au FALC

6 Novembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

sources You tube

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27 Septembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #Handicap

 
 

On peut retenir que les personnes atteintes de difficultés 

Beaucoup de questions toujours autour du handicap psychique et de sa prise en charge au quotidien...

Le handicap psychique peut intervenir à tous les âges de la vie et atteindre les personnes sans distinction. 2,8 millions de français présentent un handicap psychique, soit 4,9 % de la population . Lorsque ces troubles deviennent maladifs, ils sont un véritable handicap au quotidien. 

 Le handicap psychique est la reconnaissance d’une limitation de la participation d’une personne à la vie sociale du fait de troubles psychiques gravent qui perdurent et entraînent une gêne dans le quotidien. Les troubles psychiques sont des perturbations de la santé mentale. Ils sont la conséquence de diverses maladies mentales (affection qui perturbe le comportement de la personne) :

  • les troubles graves de la personnalité (personnalité borderline, par exemple)
  • certains troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs);
  • les Troubles du Spectre Autistique (TSA) ou troubles du développement (TDE);
  • les psychoses : altération de la perception du rapport à la réalité. Exemple : schizophrénie;
  • les troubles de l’humeur : maladies de l’affect. Exemple : dépression ou troubles bipolaires;

Le handicap psychique se distingue par un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités alors que la personne garde des facultés intellectuelles normales..

Le handicap psychique

Origine : il est d'origine biologique, psychologique, sociale ou parfois pathologique comme les traumatismes crâniens, les pathologies vasculaires cérébrales et les maladies neurodégénératives. Il apparaît à l'adolescence ou à l'âge adulte.

Caractéristiques : il se manifeste par une altération de la pensée, de l'humeur et du comportement et il est généré par des troubles psychiques. Les capacités intellectuelles peuvent rester vives.

Manifestations : impact sur l’identité personnelle : dévalorisation de soi ou surestimation, sensibilité aux imprévus, aux changements. Capacités cognitives : difficultés de mémorisation, de repères spatiaux, capacités intellectuelles conservées mais difficulté dans leur mise en œuvre, lenteur de compréhension. Habilités sociales : difficulté de distance avec autrui, soit trop proche, soit dans l’évitement. Habilités professionnelles : lenteur, difficultés de prise de décisions. C'est un handicap dont les manifestations sont variables et qui crée constamment une incertitude qui demande des ajustements incessants.

Traitement : les soins médicaux sont souvent nécessaires et importants

 

Comment aider

La souffrance psychique est souvent insupportable. S’il est difficile d’aider une personne en crise, certaines attitudes préventives contribuent à la détendre :

  • Restez à l'écoute.
  • Ne soyez jamais agressif, ni impatient.
  • Laissez la personne s’exprimer jusqu’au bout.
  • Évitez de poser plusieurs fois la même question.
  • Restez calme.
  • Laissez toujours à la personne la possibilité de partir.
  • N’employez pas de termes indignes et irrespectueux.
  • Plus simplement, il suffit d’être humain, compréhensif et généreux...

        Pierre Lainé intervenant CAC FORMATIONS formations moniteurs d'ateliers

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En Guyane aussi le travail protégé se bouge!

20 Septembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

 
Le masque en tissu est l'objet d'âpres discussions entre les pour et les contre son port obligatoire durant cette crise sanitaire sans précédent. Au final, il est recommandé comme étant une première protection, aussi à l'ESAT de l'association Ebène, les couturières font tourner leurs machines.
Il ne faut pas se tromper et croire que les masques en tissu, lavables sont une protection imparable contre le Covid-19. Cela n'est pas le cas. Mais tout le monde s'accorde à dire qu'ils constituent une première barrière pour éviter les projections de gouttelettes et les contacts mains/bouche.
Aussi les organismes de santé qui ont des personnels sur le terrain ont du s'adapter face à la pénurie de masques homologués de type ffp.


Une équipe de 5 personnes à la production

Cest le cas pour l'Association Ebène qui comporte plusieurs centres de services à la personne et donc du personnel en première ligne face à la circulation du virus et indispensable à la société. Comme le précise Johanna Antoinette, directrice de l'ESAT Ebène :
... L’Ebène a eu besoin de créer des masques pour aider les professionnels sur le terrain qui travaillent dans les services de soins à domicile, les services d'aide et d'accompagnement à domicile, l'établissement d'herbergement pour personnes âgées dépendantes, la maison d'accueil spécialisée et notre établissement et service d'aide par le travail. Ce qui représente en tout 500 masques à réaliser ...
Des masques réalisés selon des normes précises :
...Ils sont fabriqués depuis le 29 mars 2020 par une équipe de 5 personnes (dont 2 moniteurs et 3 bénéficiaires de l’ESAT) et nous sortons en moyenne entre 40 et 60 masques par jour. Nous nous sommes appuyés sur les document fournis par le CHU de Grenoble. Nous venons de recevoir les masques – Norme AFNOR. Aujourd’hui nous avons donc la possibilité de proposer des masques de modèles différents (AFNOR ou CHU Grenoble)...
Fabrication de masques à L'Esat Ebène de Cayenne
Un des encadrants de l'atelier couture ©Esat Ebène


Les gestes barrières observés à la lettre durant la production

Il a fallu bien sûr avoir toutes les autorisations nécessaires de la direction avant d'entamer cette production. Le petit atelier produit prioritairement pour son personnel mais répond aussi à la demande externe notamment celle des soignants. Une commande de plus de 500 masques au tarif de 5 euros l'unité, est en cours. L'établissement travaille en étroite collaboration avec ses fournisseurs habituels de tissus et d'articles de mercerie. L'objectif est de, bien sûr, augmenter la production. 
Les personnels qui fabriquent ces protections respectent impérativement les gestes barrières. Dans l'équipe, ceux qui découpent les tissus arrivent plus tôt et ceux qui assemblent arrivent plus tard. Tout est organisé pour éviter au maximum les mélanges et les croisements. D'ailleurs un sens de circulation a été mis en place dans l'établissement. L'encadrement veille rigoureusement au respect de ces mesures de prévention. 
La directrice de l'ESAT, Johanna Antoinette tient à souligner au sujet des masques :

...Ce type de masque ne remplace en aucun cas les précautions édictées par le Ministère de la Santé : se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir à usager unique et le jeter, et ne saurait dispenser des règles du confinement. Ces masques forment une première barrière pour éviter les projections de gouttelettes et évitent les contacts mains/bouche. Ils sont lavables  (au minimum 30° avec du détergent ou lessive et réutilisables...

 
Quel est le rôle de l’ESAT?

A la différence des entreprises adaptées (EA) qui emploient également du personnel non touché par le handicap, l’ESAT est réservé aux travailleurs handicapés. 
Cet établissement médico-social, anciennement appelé CAT (centre d’aide par le travail), permet d’exercer une activité rémunérée tout en recevant un soutien médical et social individualisé.
Leurs bénéficiaires accèdent à l’emploi malgré une capacité réduite de travail, développent des compétences, participent activement à la vie sociale et collective, gagnent en confiance.
Les tâches proposées en ESAT s’effectuent soit au sein même de l’établissement, soit sous forme de prestations chez le client et/ou en entreprise (entretien des locaux, menuiserie, repassage, mise sous pli, entretien des espace verts, SOS Multiservices)
Dans les deux cas, elles sont adaptées au handicap et encadrées pour permettre au travailleur d’évoluer dans un milieu protégé, favorable à sa réussite. 
Les activités en ESAT ne relèvent pas du Code du travail mais du Code de l’action sociale et des familles. Si les ESAT sont des structures hybrides, ils ne sont toutefois pas isolés du monde du travail et représentent des acteurs économiques à part entière, qui parviennent à concilier leurs missions médico-sociales et les exigences de productivité.
Ce partenariat gagnant-gagnant s’inscrit dans une démarche citoyenne et responsable, où chaque partie œuvre pour un accès plus large à la reconnaissance et à l’autonomie. Encore bravo!

Philipe LABRO

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18 Septembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Moniteurs d'ateliers, #Entreprise adaptée

 
 
Management : former les moniteurs d'atelier au handicap psychique:Le travail qui soigne...

 

 

 

Ajuster son organisation...

 

 Face à la prise en charge toujours plus importante du handicap psychique dans le secteur du travail protégé ( ESAT mais aussi E.A..) tous les professionnels s'accordent le dire:

Leur premier conseil : disposer de repères sur la maladie psychique. "Elle a des conséquences sur le travail car les personnes, même stabilisées, connaissent des périodes difficiles", . "La maladie psychique n'est pas linéaire, il faut donc le prévoir et ajuster son organisation".

 

Connaître la maladie psychique...

 

Ce qui permet d'anticiper le départ potentiel en arrêt maladie, pendant quelques jours ou quelques semaines, d'un ou plusieurs travailleurs, sans impacter la production ou l'équipe.

 

Mieux connaître la maladie psychique facilite également l'orientation d'un travailleur handicap vers le personnel soignant quand il présente des signes de souffrance. Le partenariat avec le secteur psychiatrique doit ainsi être entretenu afin de sécuriser les parcours.

 

Savoir vers qui orienter

 

C'est l'un des points essentiels développés en formation. Car les moniteurs d'ateliers peuvent être déstabilisés par la maladie ou par les demandes des travailleurs pour des problèmes relevant du logement ou de la vie sociale.

 

"Les moniteurs doivent parler à partir de la place qu'ils occupent, et non de celle d'un psychologue ou d'un autre travailleur social. Ils ne peuvent pas répondre à toutes les demandes mais doivent renvoyer les personnes vers le professionnel qui s'occupe [de la question] et rester concentrés sur ce qui est lié au travail"

 

S'appuyer sur une équipe pluridisciplinaire...

 

Cela suppose de travailler dans un esprit de complémentarité avec les collègues chargés de l'accompagnement éducatif ou soignant. "Il est essentiel de s'appuyer sur une équipe pluridisciplinaire et, au niveau de la direction, de penser l'organisation afin qu'elle soit collective", insiste le formateur.

 

 

La direction ne doit pas tout déléguer aux équipes mais incarner ce qui relève de la sécurité et des problèmes potentiels de violence. Les moniteurs d'atelier doivent pouvoir lui faire remonter leurs difficultés.

 

"Le règlement intérieur et le règlement de fonctionnement doivent être réellement respectés, la direction doit être présente et sanctionner les débordements si besoin".

 

Instaurer un cadre sécurisant

 

Par ailleurs, le cadre de travail doit être sécurisant pour les travailleurs : il faut faire attention au bruit, à l'espace, aux lumières, à la façon d'interagir avec eux, afin qu'ils se sentent en sécurité.

 

"Quand un travailleur rencontre des difficultés pour exécuter une tâche, il faut faire le point avec lui, mettre en place à un projet à court terme et s'y tenir, sous peine sinon de perdre sa confiance" .

 

Proposer des activités thérapeutiques...

 

Les travailleurs qui traversent une période difficile devraient également pouvoir disposer d'un lieu de repli au sein de l'établissement, proposant des activités thérapeutiques Sophrologie,gym douce , travail du bois, art thérapie....

 

"Il ne faut jamais oublier la nécessité du soin : ces lieux leur permettent de se ressourcer et viennent en appui aux moniteurs d'ateliers, qui savent que l'accompagnement se poursuit dans ces espaces"

Face à ce constat l'équipe du CAC FORMATIONS réalise depuis maintenant 5 ans une formation Handicap psychique et outils de prise en charge à destination des moniteurs d'ateliers et encadrants techniques.Cette formation résolument technique et faites de retours d'expériences .La clef du succès, tous les intervenants viennent du secteur  et de l'encadrement d'équipe de travail. 485 stagiaires moniteurs ont suivi cette formation depuis son début:

Vous souhaitez mettre en place cette action sur votre établissement? contactez nous !secretariat@cac-formations.fr

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Port du masque et travail en ESAT...

18 Septembre 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement professionnel, #Entreprise adaptée

A partir du 1er septembre 2020, le port du masque devient obligatoire en entreprise, y compris dans tous les espaces de travail clos et partagés, comme les salles de réunion, couloirs, vestiaires et open space. Ainsi en a décidé le « Protocole national» (en lien ci-dessous) rendu public le 31 août, qui prend appui sur les recommandations du Haut conseil de la santé publique (HCSP). Mais qu'en est-il pour les personnes vulnérables ou en situation de handicap ?

Pour les travailleurs à risque

Le protocole accorde une attention particulière aux « travailleurs à risque de formes graves de Covid-19  » ou vivant au contact d'une personne vulnérable. Rappelons que, depuis le 1er septembre 2020, une nouvelle circulaire a changé la donne et ces travailleurs ont « vocation à exercer leur activité, sur site ou en télétravail ». Le gouvernement annonce en effet mettre fin au dispositif d'indemnisation dérogatoire pour la plupart d'entre eux. Ces règles durcies épargnent néanmoins quatre catégories de personnes jugées « particulièrement fragiles » (article en lien ci-dessous). Pour les autres, de retour au travail, le protocole encourage à quelques précautions : limiter les contacts et sorties, privilégier le télétravail « sur demande des intéressés et après échange entre le médecin traitant et du travail ». Lorsque le télétravail ne peut être accordé, des mesures de protection renforcées doivent être prises, par exemple la mise à disposition d'un masque chirurgical par l'employeur (un toutes les 4 heures), une hygiène des mains renforcée, un aménagement du poste de travail (un bureau dédié ou des outils pour limiter les risques, par exemple un écran de protection en complément du port du masque). Ces adaptations peuvent être discutées avec la médecine du travail.

Dérogations médicales en cas de handicap ?

Mais qu'en est-il des travailleurs en situation de handicap exclus de cette nouvelle liste et qui, pour certains, auront bien du mal à supporter le port du masque à longueur de journée ? Rien n'est précisé dans le protocole à ce sujet. Interrogé, le secrétariat d'Etat au Handicap répond que « certaines personnes peuvent déroger au port du masque sur présentation d'un certificat médical et à condition de respecter les gestes barrière ». Cette exception s'appliquait déjà, pour certaines personnes handicapées dans les lieux recevant du public mais également pour les élèves de plus de 11 ans accueillis en collèges et lycées, « l'avis du médecin référent déterminant les conditions du port du masque pour ceux présentant des pathologies »,. Ce dernier conseille une évaluation « au cas par cas ». Même discours pour le travail.

« Par exemple, pour les travailleurs d'ESAT, la situation sera évaluée par les professionnels encadrant », poursuit le secrétariat d'Etat au Handicap, en précisant « selon les zones et le degré de circulation du virus ». Selon lui, durant le confinement, le milieu protégé a continué à produire et a donc adopté des protocoles sanitaires stricts qui lui confèrent aujourd'hui « une longueur d'avance ». Danièle Langloys, présidente d'Autisme France et maman d'un travailleur autiste, explique que, dans l'ESAT de son fils, « au départ, le  masque et la visière étaient obligatoires mais, désormais, seule la visière est requise ».

Un masque à fenêtre transparente

Pour certains publics, le port du masque avec fenêtre transparente pourrait offrir une solution appréciable, pour soi-même lorsque la personne a du mal à supporter le contact du tissu -ces masques ne collant ni à la bouche ni au nez– ou pour faciliter la communication avec les personnes qui lisent sur les lèvres ou ont besoin de voir les expressions du visage (article en lien ci-dessous). La production est lancée en France mais les commandes explosent et elle peine à répondre à la demande. Il faut compter près de quatre semaines d'attente. Reste que leur coût est supérieur, plus de 10 euros le masque réutilisable. S'il revient à l'employeur de fournir les masques (chirurgicaux ou en tissu), acceptera-t-il cette dépense pour équiper tous les collaborateurs qui en ont besoin ? « Ce n'est évidemment pas une obligation mais il faut faire appel au bon sens », répond le secrétariat d'Etat au Handicap qui ne se dit pas « très inquiet car ce type d'entreprises a déjà une démarche d'ouverture et de sensibilité à la problématique du handicap ». 

Par ailleurs, l'Agefiph (Fonds dédié à l'emploi des personnes handicapées dans le privé) précise que ces masques transparents « peuvent être pris en charge au titre de l'aide exceptionnelle pour les surcoûts des équipements de prévention du risque Covid ». Cette prise en charge porte sur le différentiel entre un masque classique et un masque inclusif (à prestation équivalente). « Notre financement ne couvre pas les masques à visée collective type grand public », ajoute le Fonds. Cette aide est évidemment destinée au travailleur en situation de handicap mais également au « collectif dans lequel il travaille ». « Par exemple, si un service compte dix salariés dont une personne sourde ou malentendante, l'aide financière portera sur x masques x 10 salariés ».

D'autres allégements…

En dehors de la seule question du handicap, au regard de la diversité des organisations et des environnements de travail, d'une part, et de la diversité de la circulation du virus sur les territoires, des dérogations au port du masque sont possibles dans deux cas :

  • Lorsque le salarié travaille seul dans son bureau ;
  • En atelier (où les efforts physiques peuvent être intenses), dès lors que les conditions de ventilation/aération fonctionnelle sont conformes à la réglementation, que le nombre de personnes présentes dans la zone de travail est limité, qu'elles respectent la plus grande distance possible entre elles et portent une visière.

Le protocole permet, par ailleurs, un assouplissement dans le cas des bureaux partagés, notamment les open space  ; un salarié à son poste de travail pourra enlever temporairement son masque si un certain nombre de critères, dont le nombre variera en fonction du niveau de circulation du virus dans le département, sont remplis. Il est exclu de retirer le masque de manière permanente toute la journée.

 Raymond SOURPIE

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